Lettre ouverte à Oskar Freysinger

Par Grégoire Baur

Cher Oskar Freysinger,

Voilà, vous y êtes. Installé dans le fauteuil de conseiller d’Etat valaisan. La majorité des habitants du Vieux-Pays vous ont fait confiance, il ne faudra pas les décevoir. Vous héritez du département de la formation et de la sécurité. Un département taillé pour vous! Et qui devrait vous permettre de réussir cette première législature haut la main, quoi que…

Ancien professeur (je sais de quoi je parle, vous m’avez enseigné l’allemand pendant deux ans) vous connaissez de l’intérieur l’éducation valaisanne. Tout le monde le sait, elle est de qualité, et elle continue de se développer. L’arrivée de l’EPFL à Sion n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. En recevant ce département, vous allez récolter les fruits de vos prédécesseurs, ce qui fait grimacer une grande partie de vos adversaires. « À force de le voir couper des rubans, on va croire qu’il est un bon conseiller d’Etat », avisent-ils. À vous de prouver que vous savez manier autre chose que les ciseaux et que vous pouvez rendre l’école valaisanne encore meilleure.

Quant à la sécurité, elle est votre cheval de bataille. Celui qui vous a fait connaître, celui qui vous a permis d’être aujourd’hui le politicien que vous êtes, le people bien connu de toute la Suisse. Le défi réside certainement ici. Tout le monde vous attend au tournant. L’homme qui dénonce depuis des années les failles d’un système sécuritaire trop laxiste arrivera-t-il à améliorer celui de son propre canton? Si ce n’est pas le cas, vos adversaires ne manqueront pas de relever cet échec.

Finalement Oskar Freysinger, votre département peut vous apporter tant de joies que de peines. L’éducation devrait vous permettre d’être sur le devant de la scène durant les quatre prochaines années. Le sécurité pourrait, quant à elle, vous faire perdre la confiance d’une partie de la population qui croit en vous.

Ce département est à double tranchant. À vous d’en tirer le meilleur.

Bonne chance Monsieur le conseiller d’Etat, le plus dur est devant vous…

Cordialement

GB