Par Grégoire Baur

La Suisse, pays de la démocratie. Vraiment? Toute la Suisse? À la vue de ce qui attend le Valais pour l’élection au Conseil d’Etat de mars prochain, on peut en douter.

Selon Le Larousse, la démocratie est un « système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple ». En découle le fait que le peuple élit ceux qui le gouverneront. Le peuple a donc le choix!

Le 3 mars prochain, les valaisans auraient dû avoir le choix. Et j’entends déjà des gens me dirent qu’ils l’auront. Faux! Le nouveau Conseil d’Etat valaisan est déjà connu et il ne va pas beaucoup évoluer.

Sept candidats, cinq places. Il y a semble-t-il un choix à faire. Oui mais voilà. Parmi ces candidats, trois sont du même district. Christian Varone/PLR, Oskar Freysinger/UDC et Christophe Clivaz/Verts viennent tous trois du district de Sion. Or, une règle empêche deux membres du même du district de siéger en même temps au Conseil d’Etat.

Il en découle que seul un des trois pourra être élu. Dès lors les autres candidats, Jean-Michel Cina/PDC, Maurice Tornay/PDC, Jacques Melly/PDC et Esther Waeber-Kalbermatten/PS, tous sortants, seront élu presque tacitement.

Le seul et unique intérêt pour les valaisans sera de savoir s’ils préfèrent voir Varone, Freysinger ou Clivaz siéger aux côtés des sortants. Et à ce petit jeu-là, il semblerait que Christian Varone ait une petite longueur d’avance.

Freysinger? Même s’il annonce que la différence qu’il fera dans le Haut face à Christian Varone sera suffisante pour le battre, rien n’est moins sûr. Il demeure pour beaucoup trop à droite, trop dérangeant, … au final trop Freysinger!

Clivaz? Son parti n’a pas assez de poids dans le Vieux-Pays pour le mener au Conseil d’Etat. Les médias l’ont d’ailleurs tous souligné, LE duel se fera entre l’UDC et le PLR. Christophe Clivaz semble déjà hors-course alors que le départ vient d’être donné.

Dès lors, Christian Varone devrait être élu. La répartition des sièges restera la même au Conseil d’Etat valaisan. Trois PDC, un PLR et une socialiste.

À moins qu’une pierre (turque) ne vienne se coincer dans l’engrenage, il n’y aura pas de réel choix démocratique en Valais en mars 2013…