Par Grégoire Baur

Chères concitoyennes, chers concitoyens,

Ouah ça claque. J’ai toujours rêvé de commencer une lettre par ces mots, ça donne l’impression d’être quelqu’un d’important. Enfin bref, je disais…

Chères concitoyennes, chers concitoyens,

Hier s’est déroulée la votation fédérale sur les épizooties. Plus précisément sur la modification de la loi sur les épizooties. Pour la première fois depuis mes 18 ans et donc mon obtention du droit de vote, je ne l’ai pas utilisé. Et pourtant, j’ai voulu le faire. Cependant, malgré un essai de compréhension de l’objet sur lequel nous devions nous exprimer, je n’ai pas pu me faire une idée claire. Trop précis, il ne peut qu’être compris par les spécialistes. Dès lors, à quoi bon voter, si l’on n’a pas d’idée claire sur le sujet?

Au regard des résultats du vote par le Parlement (Conseil national 192 voix pour, 1 contre et 3 abstentions; Conseil des Etats 43 voix pour, 0 contre et 0 abstention) une constatation doit se faire. Les citoyens suisses abusent de leurs droits démocratiques. Et plus précisément de celui qui leur permet de faire des référendums.

Depuis quelques mois voire quelques années, nous votons sur tout et surtout sur n’importe quoi. Ces répétitions de votations peu importantes donnent une mauvaise image de la politique. Pire, ils dégoûtent certaines personnes de cette même politique. Dès lors, il ne faut plus s’étonner des forts taux d’abstention.

Chaque quatre ans, nous devons choisir les personnes qui nous représenteront à Berne. Un seul objectif là derrière: les voir décider pour nous. Dès lors quand on voit des scores comme celui sur les épizooties, où un seul parlementaire s’est montré opposé à la modification de la loi, la question se pose de savoir si un référedum a son utilité.

Certes, la loi nous permet de le faire. Mais à force de contester par référendum un grand nombre de décisions du Parlement, ce dernier est discrédité. Le peuple s’essoufle et en a marre de ces votations à répétition. La démocratie est, à l’heure actuelle, poussée à l’extrême en Suisse. Et le taux de partitcpation en baisse démontre ce raz-le-bol de la population.

Dès lors, chères concitoyennes, chers concitoyens, avant de lancer un référendum, demandez-vous si cela en vaut vraiment la peine.

Meilleures salutations.

GB